Parfois, notre attention se fixe exclusivement sur le chef-d’œuvre final, délaissant le fascinant parcours qui y mène. On oublie que la réussite émane souvent d’expérimentations, d’erreurs, de moments où l’on a flirté avec l’idée d’abandonner, mais malgré tout, on a persisté.

 

Car, à l’encontre de l’idée communément répandue, apprendre et travailler ne nécessitent pas nécessairement une approche rigoureuse. Oscar Wilde, avec son esprit perspicace, soulignait que la vie réclame une touche de divertissement, préconisant d’être sérieux dans un domaine particulier pour savourer un peu de joie dans la vie. En même temps, il mettait en garde contre le péril de se prendre trop au sérieux, soulignant qu’une indulgence excessive envers soi-même pourrait mener à la constatation que personne d’autre ne nous prend au sérieux.

 

L’exposition captivante «Learn is Fun», puisant son inspiration dans le mouvement Memphis des années 80, se dévoile tel un cahier de brouillon ouvert, dévoilant les expérimentations, les épreuves et les triomphes d’un aspirant graphiste. Toute la démarche est guidée par un concept central : apprendre en s’amusant. Cela met en lumière que la passion naît souvent du pur plaisir d’apprendre.

 

C’est un rappel essentiel que le cheminement vers la maîtrise de soi et de son style revêt autant d’importance que l’aboutissement final. Les formes géométriques audacieuses et chatoyantes du décor joyeux vous catapultent instantanément en enfance, une période où chaque acte créatif est célébré avec un enthousiasme débordant, et où le risque d’échec est accueilli comme une précieuse opportunité d’amélioration. Car, au fond, n’est-ce pas là le point de départ incontournable de toute passion : apprendre en s’amusant ?